
La boîte de démarrage :
Contenu : le catalogue d’Arkhane, une carte au format bizarre (plus grand que du A3, mais pas un format européen, elle fait 53 cm par 37,8 cm), un set de 10 dés, un jeu de 21 cartes de combat, un livret de règles, un livret d’aventures, 10 personnages prétirés, 6 « cheat sheets » de rappel des règles.
J’aime :
La qualité générale des produits, bien que les dés soient un peu cheap.
Qu’il y ait deux aventures, une durant l’ère d’Aang et une lors de l’ère de Korra.
Le nombre et la qualité des « cheat sheets » et des feuilles de prétirés.
La présence d’une carte du monde.
Je regrette :
Les dés me semblent « cheap ». Je comprends qu’il faille couper les coûts pour une boîte de démarrage, et je ne demande pas à ce qu’ils soient aussi « élégants » que ceux du set de dés vendu à part (ils sont marbrés), mais au moins des sets de plusieurs couleurs.
La carte qui ne contient qu’une seule information : les royaumes. Pas d’indication de ville (pas même les capitales), de points d’intérêt géographique, bref, rien. Le vert du royaume de la terre est très faible, un peu plus de saturation l’aurait fait mieux ressortir. J’aurais aimé une carte double face : une face sans infos, et une face avec un minimum de choses comme les capitales et quelques points d’intérêts.
Le livre de base :
Livre de 309 pages « utiles », couverture avec vernis sélectif (dont je n’ai jamais compris la plus-value), comprenant dix chapitres et trois annexes. Le tout richement illustré d’images issues des dessins animés (Aang et Korra), sur du papier semi-glacé au grammage agréable. Un signet en tissu est présent et c’est toujours agréable.

J’aime :
Le livre est bien organisé, l’ordre des chapitres est cohérent et la table des matières est claire; elle me semble contenir le nécessaire pour s’y retrouver sans pour autant noyer le lecteur dans une myriade de sous-chapitres. Un index est présent en fin d’ouvrage, à voir à l’usage s’il est assez complet. Gros point positif, pas d’écriture avec « point du milieu » particulièrement indigeste, ni de néologismes barbares à vomir tels que « iel » ou « celleu-x-es-ses ».
La proposition de cinq ères de jeu différentes iconiques de l’univers d’Avatar (les ères de Kyoshi, Roku, de la guerre de cent ans, d’Aang et de Korra) ainsi que les thèmes essentiels et les événements principaux de chaque ère, de même que des personnalités et groupes remarquables pour chaque époque.
Les annexes sont pertinentes et utiles, certaines auraient presque pu faire l’objet de livrets séparés, mais je chipote.
Je regrette :
Une description un peu lacunaire des différents royaumes. Une description un peu plus exhaustive d’au moins chaque capitale eût été la bienvenue.
Je déteste, abhorre et conchie :
La présence des très bien-pensants « outils de sécurité » tels que « les lignes et les voiles » et la ridiculement conne et destructrice d’ambiance « X-card »; particulièrement lorsque comme dans cet ouvrage, on en parle avant même de parler de l’endroit où jouer, des dés ou des crayons et du papier. J’entends déjà tous les arguments et toutes les récriminations qu’on pourrait me faire à ce sujet, mais je m’en branle : je considère ce genre « d’outils » comme de l’infantilisation de MJ, comme des injonctions à penser et/ou à jouer d’une manière bien formatée et cela m’est particulièrement gonadoclaste. Alors je sais, c’est un jeu qui vient des US, que là-bas il faut mettre des avertissement de ne pas mettre d’animal de compagnie à sécher dans un micro-ondes et autres, mais merde, on se passe aisément de ces calembredaines. Bref, j’emmerde la X-card et je me torche avec les voiles : j’ai assez de bon sens et d’empathie pour ne pas avoir besoin qu’on me rappelle que « être méchant, c’est pas gentil ». Si des gens ont teeeeeeellement besoin de « sécurité émotionnelle », ils feraient mieux de consacrer leur temps à faire une analyse plutôt que de jouer. C’est mon avis et je le partage avec moi-même et je m’en félicite.
L’écran :

En quatre volets de carton plutôt solide d’environ 2,5 mm d’épaisseur, l’illustration est assez jolie, bien que je trouve que les quatre runes gâchent un peu l’illustration, mais bon : les coups et les douleurs, ça ne se dispute pas.
Il me semble que les tables côté MJ sont celles dont on aura besoin, mais ne connaissant pas le « PBTA », je ne sais pas s’il pourrait en manquer. Au niveau lisibilité, il me semble que certains paragraphes auraient mérité une petite cure d’amaigrissement, et que la police de caractère aurait pu allègrement profiter de quelques hormones de croissance.

Recueil d’aventures de Wan shi tong :
Là encore, un livre bien fabriqué, toujours avec le même papier, le même vernis sélectif de couverture, et la même organisation pertinente des chapitres.
Contenant cinq aventures, une par ère de jeu, nouveaux livrets de personnages avec les nouvelles techniques qu’ils apportent et des PNJ légendaires. L’ouvrage est là encore, agréable à feuilleter.
J’aime :
La description de la bibliothèque (dont comment la trouver suivant l’ère de jeu), la gestion des interactions avec le piaf du savoir et la façon dont est organisée chaque aventure (y compris les accroches scénaristiques propres à chaque époque) : Comment utiliser l’aventure, résumé, introduction, personnages et groupes importants, lieux importants, conseils au MJ, l’histoire elle-même et enfin, les PNJ relatifs à l’histoire.
Je regrette :
L’absence de plans et de cartes.
J’ai envie de hurler :
Ça y est, on y vient aux points du milieu et autres barbarismes linguistiques. V’là qu’on nous colle du « Enuk, le gardien ELLUI
Enuk est un·e maître·sse de l’Air […] »
Et va que je te fourre du « iel » et les pronoms de chaque personnage non joueur mineur. Là, j’enrage carrément. J’en ai réellement plein le fion qu’on nous fourre de l’agenda politique de force au fond de la gorge dans tous les médias accessibles aux jeunes.
Aux éditeurs : BORDEL DE MERDE, LAISSEZ NOS HOBBIES HORS DE VOS LUTTES POLITIQUES !!!